Martin

Photos: Christophe Constantin

Dans son installation « Just trying to reconnect », Martin Jakob explore de manière subtile les particularités architecturales du LEMME et encourage les spectateurs à reconsidérer leur environnement à travers le concept de « connexions », qu’elles soient entre les espaces, les matières, les êtres vivants ou les machines.
Une corde composée de brins de ficelle recyclée aux multiples nuances de couleurs crée un lien entre les deux espaces du LEMME. Cet oeuvre intitulée « Double Helix Pathway » Agit comme un cheminement symbolique et joue un rôle central en unissant les différentes perspectives offertes par les ouvertures opposées, donnant aux visiteurs une multiplicité de points de vue.
De plus, des petits verres placés sur les fenêtres altèrent la perception habituelle de l’espace intérieur. Il s’agit d’une sélection de pièces tirées de la série « Day Spells », des compositions de petits formats que Martin Jakob réalise dans son quotidien en intercalant des matériaux, des objets, des images ou encore des mots entre deux plaques de verre. 
En investissant le LEMME de cette façon, Martin Jakob dépasse les limites physiques de l’espace d’exposition pour créer une expérience immersive où les frontières entre réel et illusion, intérieur et extérieur deviennent plus perméables. Cette intrusion dans l’architecture du lieu révèle l’ambition de l’artiste de remettre en question les perceptions habituelles, incitant les spectateurs à explorer les transitions entre espaces physiques et conceptuels, entre intimité et public, tout en interrogeant notre relation à notre environnement et notre façon d’y cohabiter.

BIO

Martin Jakob (1989*) vit et travaille à Neuchâtel. Il a obtenu un bachelor en art visuel à l’école cantonale d’art du Valais en 2012 et un master en art visuel à la Hochschule für Gestaltung und Kunst de Bâle en 2019.
Il développe principalement un travail de sculpture et d’installation qui est directement issu de ses expériences quotidiennes. Il puise dans les matériaux et les situations qu’il a à portée de main. Le geste est un élément primordial dans sa démarche, il est réduit au plus simple et sert souvent de point de départ à ses productions. Il cherche également à impliquer activement les visiteur·euse·s dans ses installations en proposant des supports, des espaces propices aux interactions sociales et aux échanges.
Son travail est régulièrement présenté dans des expositions personnelles (espace Contact, Neuchâtel ; Lokal-int, Biel/Bienne, Display ; Berlin ; Urgent Paradise, Lausanne ; Espace TILT, Renens ; GPS, Manoir de la Ville de Martigny ; zwanzigquadratmeter, Berlin) et des expositions de groupe (Kunsthalle Bern ; Standard/Deluxe, Lausanne ; Museum Langmatt, Baden ; Spazio In Situ, Rome ; Kunsthaus Langenthal ; Passerelle, Centre d’art contemporain, Brest ; CAN Centre d’art Neuchâtel ; Kunstmuseum Thun ; Prix Kiefer Hablitzel, Bâle ; Piano Nobile, Genève ; Plattform 13, Zürich ; Stadtgalerie, Bern). Il a obtenu des bourses de soutien de la fondation Aeschlimann Corti (2016, 2024), une bourse pour artistes visuels émergents du canton du Valais (2015), une résidence de six mois à Berlin du canton de Neuchâtel (2014) et une résidence de quatre mois à Belgrade proposée par la conférence des villes en matière culturelle (2022-2023). Il a réalisé des interventions artistiques au Centre professionnel du Littoral neuchâtelois (2020) et au Gymnase de Burier, La Tour-de-Peilz (2022). Parallèlement, Martin Jakob fait partie de l’équipe curatoriale du CAN Centre d’art Neuchâtel et est co-fondateur de l’espace d’art MÂT à Neuchâtel.

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